Château-Ferme de

Treignes

Situé à Treignes, au coeur des paysages calcaires de la commune de Viroinval, ce château-ferme dont les origines remontent au XVIe siècle est un témoin authentique et préservé des bâtisses fortifiées de l'Entre-Sambre-et-Meuse.

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Les bâtiments qui composent la ferme-château de Treignes forment un ensemble d'époques et de natures très différentes, qu'il importe de déchiffrer patiemment, comme un rébus. Au départ un simple donjon de pierre massif composé de rares petites ouvertures situées très haut, au deuxième et au troisième étages. Elle devait abriter et défendre une famille de petits nobles sans doute celle du Bailli local, l'officier de justice du seigneur. À l'époque de sa construction, au XVIe siècle, la tour était le seul édifice en pierre, les bâtiments de ferme étaient en torchis, c'est-à-dire en bois et en terre comme la plupart des maisons du village. La tour était donc le refuge le plus solide de la localité. Malgré ses avantages, le donjon était très inconfortable. Dès que les risques d'attaque diminuèrent dans la région, on pensa à aménager le bâtiment : on ajouta des ouvertures et on construisit des espaces supplémentaires. D'abord, au XVIIe siècle, on accola un nouveau logis à la tour, derrière, du côté de la cour intérieure de la ferme. Ensuite, au XVIIIe siècle, on édifia une nouvelle aile en prolongement du donjon, le long de la place. De ce côté, l'agrandissement est important et luxueux. Les nouvelles pièces aménagées sont hautes et bien éclairées par de grandes fenêtres. Vue de la rue, la ferme-château ne laisse apercevoir que son aspect de demeure prestigieuse. Si l'on passe le porche, on comprend qu'il s'agit d'un ensemble de bâtiments consacrés à une activité de production. Au fond de la grande cour centrale s'élevait une vaste grange (XVIIIe), détruite par un incendie en 1979. Sur la droite de la cour, d'importantes écuries ou étables qui abritaient un grand cheptel de vaches et chevaux. Face aux étables (XVIIe), de l'autre côté de la cour, s'élève un petit bâtiment qui a peut-être pu servir à loger les domestiques de la ferme. C'était aussi et surtout un fournil, le lieu où était édifié le four à pain et où l'on entreposait les sacs de farine. Enfin, à l'arrière du logis des domestiques, un beau jardin paysan qui a gardé son harmonie paysagère et qui reste un lieu à l'écart du temps. En 1980, l'Université Libre de Bruxelles achète les bâtiments et les terrains composant le site de la ferme-château afin d'y établir un musée des technologies rurales : l'Écomusée du Viroin était né. Dix ans de travaux de restauration du patrimoine contribuent à la sauvegarde du site et à sa reconnaissance dès 1983 au patrimoine de Wallonie.
L'Écomusée du Viroin propose à ses visiteurs et usagers de (re)découvrir le patrimoine rural de l'Entre-Sambre-et-Meuse et, par ce biais, le passé de notre société et ses mutations du XVIIIe au XXe siècle. Le musée se veut une illustration du savoir-faire technologique des communautés villageoises, mais également un miroir des évolutions culturelles et sociales qui ont traversé la région de l'Entre-Sambre-et-Meuse depuis deux siècles. Au travers de recherches scientifiques, de la valorisation d'une vaste collection (outils, mobiliers, machines agricoles, affiches...), d'événements, d'animations pédagogiques, c'est tout un savoir et toute une histoire qui se transmettent et se partagent. La notion de développement durable est ainsi le coeur de la réflexion de l’Ecomusée du Viroin.
Nos animations pédagogiques mettent l‘accent sur l‘artisanat et plus largement sur la vie rurale, son histoire et ses traditions. Acteur du développement durable, nous faisons le lien entre des pratiques au coeur de la vie de nos ancêtres et des problématiques très actuelles : le faire soi-même et en fonction de ses besoins, la « récup‘», le bien manger, le respect de la nature et des saisons, … Chacune de nos activités allie un atelier pratique et la découverte d‘un ancien métier. La visite guidée propose de vous plonger dans l'univers insolite des anciens métiers villageois. Venez également assister à une démonstration de fabrication de sabots (sur réservation) !

10.06.2023 - 10.03.2024

1850-1950 : UN MOMENT PARTICULIER

Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, les animaux n’ont jamais été aussi proches de nous. Au travail, à la maison, dans les rues, dans nos assiettes... que ce soit en ville ou à la campagne, les animaux domestiques côtoient très étroitement les humains au quotidien. Véritables moteurs de l’essor économique, ils remplissent plus ou moins docilement les tâches et rôles que nous leur imposons : auxiliaire de travail, moyen de transport, fournisseur de denrées et de matériaux, compagnon amical, etc. Acteurs essentiels de la mécanisation de l’agriculture et de l’industrialisation, ils vivent également à leur manière les grands changements sociétaux du début du XXe siècle.

L’exposition «Portraits Animaux» entend faire revivre par la force de ses images ce moment historique particulier qui sera irrémédiablement bousculé après la Seconde Guerre mondiale par l’émergence de la société de consommation.

Les photographies anciennes sont issues des collections de l’Écomusée du Viroin. Y répondent des clichés de photographes contemporains issus du terroir local. Leur regard nous interroge sur notre rapport actuel aux animaux.

 

 

Rue Eugène Defraire, 63, 5670 Treignes (Viroinval)

+32(0) 60/39.96.24

info@ecomuseeduviroin.be

www.ecomuseeduviroin.be
 

Accès: Parking 

Horaires: du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h, Le week-end et jours fériés du 01/11 au 31/03 de 13h30 à 17h et du 01/04 au 31/10 du 10h30 à 18h. Fermé du 24/12 au 26/12 et du 31/12 au 02/01.