Monument incontournable du Parc Naturel Régional de la Brenne, le château du Bouchet offre une vue imprenable sur les innombrables étangs alentours. Construit en cercle autour d’une cour, ce château est d’abord possédé au XIIe siècle par un compagnon d’armes du roi Philippe-Auguste, le seigneur Guy Sénebaud.
Pierre de Naillac le rachète au XIVe siècle pendant la guerre de Cent Ans. Cette période troublée marque l’histoire du Bouchet : la femme de Pierre de Naillac livre le château au chevalier Artaud d’Ussel qui laisse les Anglais y séjourner durant plusieurs années.
Ce n’est qu’en 1451 que le château du Bouchet entre dans la grande famille poitevine des Taveau de Mortemer, par le mariage de Marie d’Oradour avec Geoffroy Taveau de Mortemart.
Un autre mariage lie le château à la famille de Rochechouart de Mortemart, en 1519. Les Rochechouart de Mortemart conservent le Bouchet pendant trois siècles. Ainsi, il appartient à Gabriel de Rochechouart, premier duc de Mortemart. Sa fille n’est autre que Françoise-Athénaïs, marquise de Montespan, célèbre maîtresse de Louis XIV.
La Révolution française marque un tournant dans l’histoire du château qui est saisi en 1789, lorsque Victurnien de Mortemart émigre en Angleterre. La famille de Mortemart récupère le Bouchet mais il est finalement vendu en mars 1808 au maire de Rosnay, Victor Hérault de la Véronne, dont descendent les précédents propriétaires.
La visite du château du Bouchet vous permet de découvrir l’intérieur du château ainsi que ses abords. Vous pouvez ainsi déambuler entre les différentes chambres, salons, galeries et terrasses. Ce voyage dans le temps vous en apprend plus sur l’histoire du château.
La restauration du château du Bouchet est le quatrième projet de restauration de la famille propriétaire. Elle a commencé en 2017.
Cette expérience a été l’occasion pour les propriétaires de définir les enjeux de la restauration d’un Monument historique.
En effet, il ne s’agit plus juste d’effectuer une simple restauration : il faut trouver une vocation économique, culturelle ou patrimoniale en adéquation avec le bâtiment et son site. Cela a pour but de pérenniser son existence sur le long terme, sans toutefois le dénaturer.
La simple restauration retarde le sauvetage d’un bâtiment pour quelques générations, sans savoir si ces générations futures auront la faculté de reprendre, alors qu’un projet culturel et économique stable et constructif permet d’ancrer son avenir.
Ces vieilles pierres, outre la passion familiale, représentent pour les propriétaires actuels un engagement pour l’avenir et un devoir de transmission culturelle par la préservation.