Mons

La visite du château de Mons vous livrera les secrets et étapes de sa construction, elle vous dévoilera ses jardins et vous contera un peu d’histoire locale… tout cela guidé par le propriétair des lieux ! Mons, c’est aussi une fabuleuse collection d’images imprimées datant du XVème au XXème siècle, qui vous fera découvrir le monde en estampes. Si vous venez visiter le château de Mons, il vous faut aussi connaître l’histoire rocambolesque de son rénovateur, Claude de Reynaud. Retenez bien la date de 1624, elle est importante pour le domaine. C’est la date du mariage d’une fille du château avec un jeune écuyer du Roi, compagnon de Turenne, Claude de Reynaud de Pons. Claude a 24 ans et il est le benjamin de sa famille. Or, selon la règle de succession qui prévaut au XVIIème siècle, la primogéniture par les mâles, seul l’aîné hérite de la plus grande partie des biens familiaux. Claude n’héritera donc pas des possessions de son père. Claude ne possède rien, mais au Grand Siècle, noblesse et propriété terrienne vont de pair. Comment acquérir un château sans argent et sans en hériter ? Claude doit se marier, seul le mariage peut faire de lui un propriétaire. Il lui faut donc trouver une héritière disponible, qui n’ait pas de frère pour hériter à sa place. C’est à Arlanc, ville du Puy-de-Dôme, qu’il rencontre la perle rare. Cependant, le père de la promise, en bon Auvergnat, met deux conditions au mariage. Il demande d’abord à Claude de “relever son nom”, c’est-à-dire d’accoler le nom de Mons à celui de Reynaud, afin que la lignée des Mons ne s’éteigne pas. Il exige également que son gendre établisse sa demeure principale au château de Mons. Une fois l’union entre les Mons et les Reynaud célébrée, Claude doit suivre le maréchal de Turenne dans deux campagnes en Italie, entre 1639 et 1643. Comme beaucoup de jeunes nobles Français, c’est à l’occasion d’une campagne militaire qu’il découvre l’Italie et qu’il tombe sous le charme de l’architecture italienne et des oeuvres d’art. Lorsqu’il revient à Mons, la tête pleine de projets, il décide de transformer le château médiéval aux pièces sombres et humides en une véritable demeure de plaisance, et pour ce faire modifie profondément la structure du château. A l’image des villas italiennes, comme la Villa Médicis, il agrandit les pièces et les fenêtres, augmente la hauteur des plafonds, … Claude fait aussi aménager un jardin à l’italienne en terrasse sur le côté du château, avec une partie basse à la française, qui comporte des broderies de buis. Les travaux ne se termineront qu’en 1690. Pour marquer l’achèvement de l’entreprise, le fils de Claude fait réaliser un grand et somptueux tableau à la manière d’Utens, le peintre des Médicis. Ce tableau est exposé au château de Mons.