Château de

Buzet

Le château de Buzet est un site millénaire inscrit aux monuments historiques. Ses origines remontent au Xème siècle, où château et bourg castral étaient témoins de la cohabitation entre Seigneurs et villageois.

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Le château de Buzet, ses fabriques et son parc arboré de 11 hectares sont un symbole très fort du territoire de l'Albret.
Son château, dont les origines remontent à plus de 1000 ans, a traversé les siècles et concentre notre histoire. Les seigneurs et grandes familles s’y sont succédées.
Le château fut, jusqu’au milieu du XIXème siècle, au cœur du bourg castral de « Haut Buzet », dans un dispositif fermier autonome. Le château cohabitait alors avec les maisons des habitants, la mairie (disparue aujourd’hui), l’église du village Notre-Dame de Buzet, en ruine aujourd’hui, des jardins …
Depuis, le village s’est transformé en parc "anglo chinois", c'est le seul de Nouvelle-Aquitaine ! Aujourd’hui, le parc nous offre de nombreux témoignages de cette histoire passée.

Le château de Buzet apparaît pour la première fois peu après l’an mil, comme une forteresse du comte Sanche de Gascogne (mort en 1032).

Au XIIIe siècle, deux co-seigneurs se partagent le site (Les Rovignans et les Savignac, puis les Piis), sur lequel se font face deux châteaux (il ne reste aujourd’hui du second château, aussi nommé ‘vieux château’, détruit au XIXe siècle, qu’une tour isolée).

Le lieu est disputé par les rois de France et d’Angleterre : en 1292, la capture puis l’incendie partiel du château par des hommes du roi d’Angleterre alors que le seigneur s’était placé sous la sauvegarde du roi de France est à l’origine de la confiscation de la Guyenne par Philippe le Bel et d’une guerre entre les deux royaumes (1294-1303), avant-goût de la guerre de cent ans.

Acheté par les Albret en 1385, Buzet fut vendu aux Noaillan en 1445, puis passa en 1506 aux mains de la famille de Grossolles de Flammarens, sans quitter la vassalité des Albret jusqu’à ce qu’Henri IV devienne roi de France. Les Grossolles firent de grands travaux qui donnèrent au château une forme proche de celle encore visible. C’est dans ce château récemment rénové que toute la cour du roi Charles IX, accompagné par Catherine de Médicis et le futur Henri IV, séjourna en 1565.

 

Deux ailes furent ajoutées au XVIIIe et XIXe siècle, et le village autour du château fut vidé de ses habitants (qui s’installèrent en contrebas) pour que les seigneurs puissent construire un parc qui existe encore de nos jours et inclut encore quelques ruines des anciennes habitations.

Le château traversa la révolution sans encombre, passant aux comtes de Beaumont en 1818 puis aux comtes de Noailles en 1852, et devint le cœur d’une grande exploitation viticole mais la crise du phylloxéra ruina les châtelains, qui finirent par vendre le domaine en 1930.

Vers 1960, un entrepreneur démolit les deux ailes du château, y compris la chapelle funéraire des seigneurs.

En 1981, les époux Demangeats, psychiatres bordelais, achetèrent le domaine. Véritables passionnés de ce patrimoine, ils effectuèrent de nombreux travaux pour rendre le château habitable, et l’améliorer, notamment la restauration, dans les années 90, de la tour Est en poivrière, à l’identique de la tour Ouest.

 

En 1991, ils organisent un colloque sur l’histoire du site en partenariat avec les Vignerons de Buzet et la société académique des sciences d’Agen.

Ils décèdent en 2012 et 2013, le château reste alors à l’abandon jusqu’en 2018, date où la coopérative des Vignerons de Buzet achète le château pour en faire un lieu symbole de leur vignoble et de l’histoire de la région.

Dans la 2e moitié du XIX e siècle, le comte Alfred de Noailles, alors chatelain, fait du château de Buzet et tout son domaine agricole de près de 500 ha, une exploitation agricole et viticole innovante. Cet ingénieur agronome, amoureux de Buzet et de viticulture, passe plus de 30 années à optimiser son exploitation agricole, et expérimenter de nouvelles pratiques en viticulture. Il installe ses propres chais et double la surface viticole de l’exploitation qui sera de 169 ha en 1885. La renommée du vin de Buzet va considérablement s’accroître et le prix du tonneau triple en 30 ans ! Le domaine fonctionne alors en autonomie : un potager vivrier sert à nourrir les domestiques et les travailleurs agricoles, la polyculture et l’élevage permettent de varier les sources de revenus et d’apporter du fertilisant naturel pour les vignes.

Les revenus générés permettent d’entretenir l’ensemble du domaine.

C’est aussi Alfred de Noailles qui achèvera la transformation du Haut-Buzet en parc, que ses prédécesseurs les Grossolles de Flammarens ont débuté au XVIIIe s.

Ses actions font écho avec les démarches actuelles de la coopérative Les Vignerons de Buzet, qui ne cesse d’innover sur son vignoble depuis plus de 15 ans, ainsi que le Laboratoire d’Innovation Territoriale créé en 2019, incarné par le site, pour impulser la transition agroécologique sur l’ensemble du territoire.

Le château de Buzet, c’est aussi et surtout son parc arboré préservé de 11 ha et ses fabriques architecturales. Le style du jardin s’apparente à un jardin anglo-chinois, dont les origines se situent autour de 1783, avec la présence de nombreuses fabriques, comprenant nymphées ou « grottes », pavillon de chasse, glacière, vivier, et autrefois un pavillon chinois (aujourd’hui disparu mais dont on peut retrouver quelques reliques et des plans aux archives nationales).

Le parc du château de Buzet, c’est aussi un patrimoine vivant, avec la présence de nombreuses et remarquables espèces végétales, notamment des cèdres du Liban, Ormes, chênes vert, hêtres pourpres. Le parc ayant été laissé à l’abandon depuis de nombreuses années par les anciens propriétaires, la biodiversité y est préservée. Le parc du château de Buzet est labellisé Refuges LPO car nous nous engageons à mettre en oeuvre les conditions nécessaires pour préserver et accueillir la faune et la flore sauvages en respectant la charte Refuges LPO, et ce depuis 2020 jusqu’à année 2025.