Chartreuse du Liget

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Un ancien monastère au sud de la Touraine

Fondé en 1178 par Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, en expiation du meurtre de saint Thomas Becket, ce lieu est occupé par les Chartreux pendant plus de six siècles. Située à Chemillé-sur-Indrois, en Indre-et-Loire, cet ancien monastère chartreux est classé Monument historique.

La chartreuse du Liget est la seule représentation cartusienne en Touraine. Pour cette raison, elle présente un caractère tout à fait exceptionnel. Comme tous les monastères cartusiens, la chartreuse du Liget est constituée d’une maison haute et d’une maison basse. De plus, elle comporte une chapelle dédiée à Saint Jean. Celle-ci est isolée dans une clairière, en forêt de Loches.

Un monument victime de la Révolution

La maison haute, au Liget, fait l’objet de travaux d’agrandissement qui sont interrompus pendant la Révolution française. En 1791, les moines chartreux quittent alors le Liget, ce qui marque le démantèlement des collections du monastère : les nombreux ouvrages de la bibliothèque, le mobilier et une centaine d’œuvres d’art sont saisis et dispersés.

La maison basse, à la Corroirie, a pour particularité de détenir des droits de justice sur son territoire puisqu’il s’agit d’un fief, du moins du Moyen  ge jusqu’à la Révolution.

Les deux bâtiments qui constituent le monastère ainsi que la chapelle sont vendus comme biens nationaux à la suite des évènements de 1791. La maison haute est rachetée par des citoyens de Loches, Louis-Ours-Victor-Philippe Potier, juge, et Jean Ondet, marchand.
 

Un monastère sauvé de la ruine

Juste après la vente de l’ensemble monastique, le site est transformé en carrière, il est partiellement détruit. En 1837, Côme-Edmond de Marsay rachète une partie du domaine, composée du cloître, de l’église et du pressoir. Son fils Arthur lui rachète les lieux en 1862 et commence à racheter les terres alentour.  Son fils, René, est l’artisan de la reconstitution du domaine. Poursuivant l’œuvre de son père Arthur, il rachète dès 1889 la maison basse de la Corroirie.

René de Marsay décède en 1910, sans descendance : c’est son neveu Henri qui poursuit l’entreprise dès 1919. Il parvient à agrandir le terrain qui s’étend sur 700 hectares lorsqu’il s’éteint en 1975.

La chartreuse de Liget est toujours dans la famille de Marsay qui, depuis le XIXe siècle, reconstitue ce monastère unique.

Une virée à travers les siècles

Votre visite vous fera découvrir les extérieurs et les jardins. Vous pourrez ainsi observer les vestiges de l’église du XIIe siècle, le cloître du XVIIIe siècle ainsi que les différents édifices qui témoignent encore aujourd’hui d’une grande richesse architecturale.

Le portail du XVIIIe siècle, flanqué du somptueux tympan orné de deux remarquables bas-reliefs, vous accueillera. Un peu plus loin, deux pavillons du XVIIIe siècle ferment la première cour. Plus bas s’élèvent les communs qui abritent deux fours jumeaux antérieurs à la rénovation. Dans le vallon se dressent les ruines de l’église du XIIe siècle, et du grand cloître.

La Chartreuse est clôturée par de hauts murs. Quatre échauguettes ornent les angles qui représentent les quatre points cardinaux. Une tour de guet, au nord-ouest, rappelle au visiteur l’existence d’un chemin de ronde. Située aux abords de la Chartreuse, vous pourrez vous rendre par un sentier balisé à la chapelle Saint Jean du Liget pour y admirer les fresques du XIIe siècle.

Accès : parking De mars à novembre et de décembre à janvier : Tous les jours : 10h00 – 12h30 / 14h30 – 19h00 Visite libre avec livret (compris dans le billet d’entrée) Visite guide sur réservation

Pour les visiteurs Pass Patrimoine, merci de laisser par écrit le numéro à 6 chiffres de votre réservation au point d'accueil ou de nous le transmettre par mail à l'adresse suivante : contact@lachartreuseduliget.fr