Museum

Gabriel Diana nait en Italie, le 1° octobre 1942. A seulement 8 ans il fréquente l’Académie de peinture de Bastia dirigée par le Grand Prix de Rome Hector Filippi. En 1961, engagé volontaire dans la Marine Nationale il rencontre à Brest Yvette Magueur, qu’il épouse en 1964 et qui sera sa principale modèle et l’inique compagne de sa vie.  Finie son obligation militaire il retourne en Corse et s’installe en qualité d'ensemblier-décorateur. En 1967 naît à Bastia leur fils unique Jean-Jacques. Malgré son succès professionnel et trop à l’étroit sur son rocher, le couple quitte l’île en 1970 et s'installe en Italie, à Milan où il reprend ses études, finit ingénieur, et exerce avec succès la profession durant une trentaine d’années. 

Sa passion pour le dessin et la peinture est restée intacte et durant toute cette période, à temps perdu il s'approche de la lithographie, sérigraphie, gravure, étain repoussé, mosaïque… Si chaque technique est un langage l’homme est devenu polyglotte. 

En 1999 l’ingénieur milanais cesse de réprimer l’homme libre en lui contenu et décide d'abandonner la profession pour se consacrer exclusivement à l’art. Il cède ses Sociétés, ouvre un premier atelier à Milan puis un second en Corse. En 2001, leur fils unique âgé de 33 ans décède dans un accident de la route. La douleur est telle qu’il ferme son atelier milanais, se retire en Corse et immergé corps et âme dans son art il expose ses huiles en toute Europe et même outre-mer. 

Confirmant l’adage que de grandes douleurs naissent de grandes choses, l’artiste-peintre devient sculpteur puis l'ingénieur bronzier. Le tridimensionnel prend le dessus sur la peinture et à Carrare il se donne même à la sculpture du marbre. Le rapport sensuel avec la matière est devenu pour lui primordial, au point de faire migrer sur ses tableaux “full-metal-painting“ ses sculptures d’airain. Loup solitaire, son aura a grandi rapidement et de nombreuses reconnaissances l’honorent. En 2005 Il a été élevé au grade de "Cavaliere della Repubblica Italiana" (correspondant à la Legion d’Honneur française) et élevé au grade de "Chevalier des Arts & des Lettres" en France. 

Les oeuvres d’art de Gabriel Diana habitent de nombreuses collections privées, lieux publics, musées et fondations. En 2009 en Haute-Corse, tout près de Bastia, il ouvre le “DIAN’Arte Museum“. Plus grand musée d’art contemporain de l’île il expose en exclusivité sur 4000 m2 de superficie ses innombrables travaux. Le lieu héberge également son atelier de création. 

En 2013, le “Dian’Arte Museum“ est jumelé avec le musée étatique “de l’Ambre Jaune de Kaliningrad“ en Russie baltique. 

Gabriel Diana est considéré sur l’île comme un pilier de l’art contemporain. Citoyen du monde, il partage son temps de travail entre son atelier corse et les fonderies florentines. Toutefois, sentant son horizon inéluctablement se rétrécir, à 80 ans le désir de l'artiste est de pouvoir faire don de la totalité de son ouvrage, contre un euro symbolique, à une institution française ou étrangère capable d’en garantir la pérennité.